Principes d’Analyse et de Structure

Pour des renseignements généraux sur le gascon et sur le corpus, cliquer here.

  • LES TEXTES
  • VERSIONS ELECTRONIQUES
  • DETAILS DES DOCUMENTS
  • ANALYSES VERBALES

LES TEXTES

  • Les textes présentés ici ne sont pas des éditions ; ce sont des références à des documents publiés. Pour de plus amples précisions sur les manuscrits, les variantes, le contexte historique de chaque document, il est essentiel de consulter les éditions imprimées.
  • Chacun des documents qui ont paru dans le contexte de collections éditées peut être interrogé séparément des autres textes avec lesquels il a été imprimé.
  • Les textes sont présentés tels qu’ils existent dans les sources publiées. Dans certains cas, les transcriptions sont plus ou moins fautives : celles-ci seront remplacées au fur et à mesure que paraissent des éditions meilleures. Seules les erreurs les plus flagrantes, celles qui peuvent empêcher la compréhension du texte, sont corrigées.
  • Le corpus comportera par la suite des textes inédits tirés de manuscrits qui n’ont jamais été publiés. Ces documents pourront être consultés sous forme diplomatique ou critique au choix.
  • Dans un premier temps, les textes choisis pour le site sont surtout des documents datant d’avant 1300.
  • Les documents qui ne contiennent que des mots gascons épars dans un texte latin sont exclus de la collection, tandis que des textes en latin qui contiennent au moins une proposition grammaticale en gascon y sont présents.
  • Les textes provenant de la Gascogne médiévale ne sont pas toujours écrits en gascon. L'influence de Toulouse, en Bas-Comminges et en Lomagne, et celle d’Agen en Agenais du sud, par exemple, ont pour résultat l’existence de textes qui ne contiennent aucun trait gascon. Dans certains cas, il est même possible d’identifer les notaires non-gascons qui ont écrit ces textes. Après réflexion, nous avons décidé d’incorporer au moins certains de ces documents dans le corpus, car ils sont représentatifs de la culture de l’écrit dans la région, mais les verbes qu’ils contiennent ne sont pas analysés. En revanche, tout document contenant au moins quelques traits gascons est présenté normalement.
  • Certains textes mal édités sont présents dans le corpus, surtout pour indiquer leur existence, mais aussi comme rappel du besoin d’éditions modernes. Dans la plupart de ces cas, les verbes ne sont pas balisés.

VERSIONS ELECTRONIQUES DES TEXTES

  • Pour assurer la permanence du travail, et pour permettre la production de versions multiples des textes, les fichiers du corpus sont maintenus sous format XML, selon les consignes du Text Encoding Initiative, version P5.
  • Les éditions imprimées des documents, même fautives, sont fidèlement reproduites ici. Cette approche permettra au lecteur de juger quels textes auraient besoin d’être réédités.
  • Là où l’édition indique la restitution des abréviations (e.g. en italiques), celles-ci sont incorporées au texte sans commentaire.
  • Dans les cas où l’éditeur fournit des mots qui manquent, suggère une lecture différente de celle du manuscrit, ou indique l’incertitude d’une lecture, ces faits sont indiqués dans nos textes. Cependant, nous avons quelquefois rejeté les lectures des éditeurs pour revenir aux leçons des manuscrits. Par exemple, la forme ‘autreiam’ dans un contexte qui appellent une troisième personne du pluriel est laissée telle quelle, car elle peut nous renseigner sur l’homonymie des première et troisième personnes, trait caractéristique d’un certain nombre de parlers gascons.
  • Nous avons procédé à certains changements dans les formats pour représenter des chiffres et dans le placement des espaces et des signes de ponctuation sans y ajouter de commentaires.
  • Nous avons apporté aux textes quelques corrections mineures, surtout là où la lecture du manuscrit semble fautive pour de très simples raisons (‘u’ lu comme ‘n’, par exemple). Tous ces cas sont indiqués dans la présentation des textes.
  • Les mots qui sont coupés à la fin d’une ligne dans les éditions imprimées paraissent ici à la ligne suivante.
  • Des en-têtes, des titres et des commentaires en français son supprimés, mais le numérotage des lignes reste celui de l’édition originale.
  • Les passages d’au moins deux mots dans une langue autre que le gascon paraissent en bleu dans nos textes. Des mots isolés en latin ne sont pas, en général, indiqués ainsi, car il s’agit souvent d’orthographes savantes de mots gascons. Dans certains cas, le mélange de latin, de gascon et de gascon latinisé rend ces indications difficiles et partiellement arbitraires.
  • Les passages présentant une ellipse dans l’édition (par exemple, des mots illisibles ou suite à la suppression de formules répétitives) sont marqués [...]. Dans chaque cas, la “raison” de cette lacune est indiquée, quoique cette raison soit très souvent “inconnue”.

DETAILS DES DOCUMENTS

Chaque texte est précédé de quatre lignes qui renseignent le lecteur sur son contexte historique et linguistique.

  • Tout d’abord, un sigle de référence (particulier à ce corpus, mais autant que possible identique à celui du Dictionnaire onomasiologique de l’ancien gascon), suivi d’une indication du statut du texte et du nombre de mots qu’il contient. Le statut peut être :
    • “original” = le texte paraît dans un document produit dans le contexte général de ses origines (il pourrait ainsi y avoir plusieurs versions « originales » d’un texte).
    • “proche” = le texte paraît dans un document copié dans les 60 ans qui suivent la date de l’original
    • “copie” = le texte paraît dans un document copié plus de 60 ans après la date de l’original
  • Le lieu d’origine du texte original, suivi d’une étiquette “région” qui permet le triage des textes selon une division géographique simple du domaine, et la date du document. Le lieu d’origine est normalement la ville où le document a été écrit ou notarié (ce qui ne détermine pas forcément la langue du texte). Dans certains cas, le “lieu” est une institution telle que la cour de Béarn. Les dates sont celles données par les éditeurs.
  • Les noms et titres de ceux qui sont responsables du document physique (notaires, scribes), si ceux-ci sont indiqués dans le texte.
  • Des renseignements sur le manuscrit qui contient le texte : sa localisation, le classement au sein de la collection qui l’abrite, et sa date. Dans certains cas, les détails fournis par les éditions sont périmés : là où il a été possible, nous avons mis à jour la localisation et le classement du manuscrit aujourd’hui, mais il faut prendre ces indications avec précaution. Les abréviations suivantes servent à indiquer quelques institutions qui reviennent fréquemment dans le corpus : A.C. = archives communales; A.D. = archives départementales; A.M. = archives municipales; B.M. = bibliothèque municipale; B.N. = Bibliothèque Nationale.

Baldinger, Kurt. 1975- . Dictionnaire onomasiologique de l'ancien gascon. Tübingen : Niemeyer.

ANALYSES VERBALES

A part pour les textes qui sont très mal édités ou qui ne sont pas écrits en gascon, le corpus fournit une analyse de chaque forme verbale.

  • Les verbes sont lemmatisés selon une des graphies médiévales fréquentes (voir la liste). Un trait d’union à la fin de la lemme (“aver-” , e.g.) indique que le verbe sert d’auxiliaire dans une forme composée (parfaite ou passive) ou bien qu’il sert de noyau dans une construction causative ou une construction de perception.
  • Pour les verbes “esser” et “estar”, les formes qui ne permettent pas un choix net entre les deux lemmes (e.g., estat) sont rattachées à “esser” à moins que le contexte suggère le contraire.
  • L’analyse de temps/mode/aspect est indiquée par les abréviations suivantes qui, avec deux exceptions, suivent les Leipzig Glossing Rules.
    • PRS.IND = présent de l’indicativ
    • PRS.SBJV = présent du subjonctif
    • IMPF = imparfait de l’indicativ (pour Leipzig PST.IPFV)
    • PST.SBJV = imparfait du subjonctif
    • PRET = passé simple (prétérit) (pour Leipzig PST.PFV)
    • FUT = futur
    • COND = conditionnel
    • FUT.PST = le produit du plus-que-parfait latin, quelle que soit sa fonction. Cette forme correspond au conditionnel 2 de l’ancien occitan et, là où il existe, fonctionne comme un “futur du passé” en gascon aujourd’hui.
    • INF = infinitif
    • PRS.PTCP = participe présent/gérondif (classés ensemble) : voir ci-dessous
    • PST.PTCP = participe passé
    • FUT.PTCP = participe futur; avec leurs origines dans le suffixe dérivationnel -ORIU, -ORIA, ces formes ont eu tendance à se rapprocher des formes flexionnelles du verbe en gascon.
    • IMP = impératif
  • Indications de personne et de nombre pour les formes conjuguées des verbes : 1SG, 2SG, 3SG, 1PL, 2PL, 3PL.
  • Indications de genre et de nombre pour les participes : M.SG, M.PL, F.SG, F.PL
  • Certains textes gascons, jusqu’au XIVe siècle, portent des témoignages d’une déclinaison; le système casuel, qui ressemble à celui de l’occitan central, est assez régulier dans les documents bordelais, mais il semble être une affectation savante ailleurs, et son emploi y est tout à fait irrégulier. Selon le contexte syntaxique, donc, une forme telle que “deitz” (PST.PTCP de dizer ‘dire’) peut recevoir l’étiquette “M.SG”.
  • Les gérondifs et les participes manifestent une variété déconcertante de formes d’accord grammatical; ils sont étiquettés ici selon leur fonctions syntaxiques. Lorsqu’il est clair que le verbe ne s’accorde pas, son étiquette “genre/nombre” est “0”. Il est à noter que toutes les formes traditionnellement appelées “gérondifs” se terminent aujourd’hui en -s dans le nord du domaine, tendance qui est déjà preceptible dans les textes de notre corpus.
  • Toute analyse verbale peut être incertaine; la marque “?” indique l’incertitude, tandis que “??” signale des doutes sérieux.