DETAILS DES DOCUMENTS
Chaque texte est précédé de quatre lignes qui renseignent le lecteur sur son contexte historique et linguistique.
- Tout d’abord, un sigle de référence (particulier à ce corpus, mais autant que possible identique à celui du Dictionnaire onomasiologique de l’ancien gascon), suivi d’une indication du statut du texte et du nombre de mots qu’il contient. Le statut peut être :
- “original” = le texte paraît dans un document produit dans le contexte général de ses origines (il pourrait ainsi y avoir plusieurs versions « originales » d’un texte).
- “proche” = le texte paraît dans un document copié dans les 60 ans qui suivent la date de l’original
- “copie” = le texte paraît dans un document copié plus de 60 ans après la date de l’original
- Le lieu d’origine du texte original, suivi d’une étiquette “région” qui permet le triage des textes selon une division géographique simple du domaine, et la date du document. Le lieu d’origine est normalement la ville où le document a été écrit ou notarié (ce qui ne détermine pas forcément la langue du texte). Dans certains cas, le “lieu” est une institution telle que la cour de Béarn. Les dates sont celles données par les éditeurs.
- Les noms et titres de ceux qui sont responsables du document physique (notaires, scribes), si ceux-ci sont indiqués dans le texte.
- Des renseignements sur le manuscrit qui contient le texte : sa localisation, le classement au sein de la collection qui l’abrite, et sa date. Dans certains cas, les détails fournis par les éditions sont périmés : là où il a été possible, nous avons mis à jour la localisation et le classement du manuscrit aujourd’hui, mais il faut prendre ces indications avec précaution. Les abréviations suivantes servent à indiquer quelques institutions qui reviennent fréquemment dans le corpus : A.C. = archives communales; A.D. = archives départementales; A.M. = archives municipales; B.M. = bibliothèque municipale; B.N. = Bibliothèque Nationale.
Baldinger, Kurt. 1975- . Dictionnaire onomasiologique de l'ancien gascon. Tübingen : Niemeyer.
ANALYSES VERBALES
A part pour les textes qui sont très mal édités ou qui ne sont pas écrits en gascon, le corpus fournit une analyse de chaque forme verbale.
- Les verbes sont lemmatisés selon une des graphies médiévales fréquentes (voir la liste). Un trait d’union à la fin de la lemme (“aver-” , e.g.) indique que le verbe sert d’auxiliaire dans une forme composée (parfaite ou passive) ou bien qu’il sert de noyau dans une construction causative ou une construction de perception.
- Pour les verbes “esser” et “estar”, les formes qui ne permettent pas un choix net entre les deux lemmes (e.g., estat) sont rattachées à “esser” à moins que le contexte suggère le contraire.
- L’analyse de temps/mode/aspect est indiquée par les abréviations suivantes qui, avec deux exceptions, suivent les Leipzig Glossing Rules.
- PRS.IND = présent de l’indicativ
- PRS.SBJV = présent du subjonctif
- IMPF = imparfait de l’indicativ (pour Leipzig PST.IPFV)
- PST.SBJV = imparfait du subjonctif
- PRET = passé simple (prétérit) (pour Leipzig PST.PFV)
- FUT = futur
- COND = conditionnel
- FUT.PST = le produit du plus-que-parfait latin, quelle que soit sa fonction. Cette forme correspond au conditionnel 2 de l’ancien occitan et, là où il existe, fonctionne comme un “futur du passé” en gascon aujourd’hui.
- INF = infinitif
- PRS.PTCP = participe présent/gérondif (classés ensemble) : voir ci-dessous
- PST.PTCP = participe passé
- FUT.PTCP = participe futur; avec leurs origines dans le suffixe dérivationnel -ORIU, -ORIA, ces formes ont eu tendance à se rapprocher des formes flexionnelles du verbe en gascon.
- IMP = impératif
- Indications de personne et de nombre pour les formes conjuguées des verbes : 1SG, 2SG, 3SG, 1PL, 2PL, 3PL.
- Indications de genre et de nombre pour les participes : M.SG, M.PL, F.SG, F.PL
- Certains textes gascons, jusqu’au XIVe siècle, portent des témoignages d’une déclinaison; le système casuel, qui ressemble à celui de l’occitan central, est assez régulier dans les documents bordelais, mais il semble être une affectation savante ailleurs, et son emploi y est tout à fait irrégulier. Selon le contexte syntaxique, donc, une forme telle que “deitz” (PST.PTCP de dizer ‘dire’) peut recevoir l’étiquette “M.SG”.
- Les gérondifs et les participes manifestent une variété déconcertante de formes d’accord grammatical; ils sont étiquettés ici selon leur fonctions syntaxiques. Lorsqu’il est clair que le verbe ne s’accorde pas, son étiquette “genre/nombre” est “0”. Il est à noter que toutes les formes traditionnellement appelées “gérondifs” se terminent aujourd’hui en -s dans le nord du domaine, tendance qui est déjà preceptible dans les textes de notre corpus.
- Toute analyse verbale peut être incertaine; la marque “?” indique l’incertitude, tandis que “??” signale des doutes sérieux.